Caddie de courses vide sur fond gris neutre

Le temps des courses

Selon cette étude statistique de 2015 publiée sur le site de l’INSEE, en 2010, le temps des courses des urbains étaient en moyenne 2 heures et 41 minutes par semaine à faire des courses, soit 11 % de leur temps domestique (pour les personnes de plus de 18 ans). Les hommes passent 30 minutes de plus qu’en 1974 tandis que les femmes y passent 1h30 de moins. C’est là d’ailleurs sur cette différence de temps passé est la plus nette.

Moins de personnes attitrées aux courses

Autre enseignement de cette étude qui pour le moment est la seule de l’INSEE, c’est le nombre de personnes qui font des courses. Si en 1974 la moitié de la population urbaine déclarait avoir fait des courses au cours de la journée, un tiers le font en 2010.

La parité progresse un peu plus car cette diminution du nombre de personnes faisant les courses concerne beaucoup plus les femmes (de 59 % à 35 %) que les hommes (de 37 % à 28 %).

Le temps de courses allongés

Evidemment, pour ceux qui les font, les courses se sont allongées de 23 minutes entre 1974 et 2010, leur durée passant de 49 à 72 minutes sur une journée moyenne, peut importe que l’on soit un homme ou une femme.

La voiture devenue le moyen de déplacement principal

53% de la durée totale des trajets ayant pour objet les courses. Voilà ce que représentait la part des trajets à pied en 1974, contre 38% pour la voiture. Il n’y avait pas autant de grandes surfaces éloignées des centre villes.

Cette part a fortement diminué en 2010, à 17 % environ, au profit des déplacements en voiture qui représentent désormais 65 % de la durée totale des trajets de courses en 2010. La durée du trajet lorsque l’on fait ses courses en voiture a ainsi triplé depuis 1974 et atteint 15 minutes par jour en 2010.

Des plages horaires de courses étendues

Pour résumer, les courses le matin à 10h30 ont un petit peu moins la côte. Celle de la pause du midi entre 13h et 14h a triplé (de 0,4% à 1,2%). Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas parce que les magasins ferment plus tard qu’en 1974 que la tranche horaire de 20h à 21h est plus plébiscité qu’avant.

Fluctuation du taux de pratique des courses au cours d’une journée moyenne en 1974 et 2010.

Entre 1974 et 2010, la pratique des courses s’est surtout modifiée pendant les week-ends. En 2010, les courses du samedi sont bien réparties entre le matin et l’après-midi avec deux périodes de pointe entre 10 et 11 heures puis entre 15 et 17 heures. Il y a 35 ans, les courses du samedi étaient surtout concentrées le matin. En début d’après-midi, plus personne car on faisait la sieste !

Ceux qui aiment et ceux qui n’aiment pas faire les courses

Les courses constituent une activité plus ou moins appréciée. Selon cette étude (on attend la prochaine avec impatience) pour les femmes et pour les cadres, elles représentent plus souvent une corvée que pour les hommes et les ouvriers. Pour les retraités, les personnes peu diplômées ou encore les ménages sans enfant, il s’agit d’un moment plutôt agréable qui constituent une sortie attendue même

Les courses du quotidien sur Internet sont encore rares en 2010 et davantage pratiquées par les jeunes consommateurs et les cadres. En 2010, vous souvenez peut-être, on a vu apparaître les premiers drives, qui vont chambouler la façon dont les Français vont faire leurs courses et notamment le temps des courses. Aujourd’hui en 2019 il y a plus de 5100 drives, pour contenter notamment la part de la population qui n’aime pas faire les courses

unsplash-logoBruno Kelzer